Les cannabisnoïdes sont utilisés depuis des siècles pour favoriser la somnolence et aider les gens à rester endormis. Dans la référence médicale acclamée Materia Medica, publiée au XVIIIe siècle, le cannabis était répertorié comme « narcotique » et « anodyna » (analgésique). Sa réintroduction dans la médecine occidentale par Sir William B. O’Shaughnessy en 1843 a conduit à des études sérieuses. Celles-ci ont souligné les propriétés curatives du « chanvre indien » pour les troubles du sommeil.
Le chercheur allemand Bernard Fronmueller l’a observé en 1860. « De tous les anesthésiques jamais proposés, le chanvre indien est celui qui a produit un narcotisme ressemblant le plus au sommeil naturel. Il ne provoque aucune excitation extraordinaire des vaisseaux ni aucune suspension particulière des sécrétions, ou sans crainte d’une réaction dangereuse, et de paralysie consécutive, »
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Neuf ans plus tard, Fronmueller a rapporté que sur 1000 patients souffrant de troubles du sommeil, le chanvre indien produisait des guérisons dans 53 pour cent, une guérison partielle chez 21,5% et peu ou pas d’effets chez 25,5%.
Les problèmes d’insomnie
Les problèmes liés au sommeil continuent de pousser un grand pourcentage de personnes à rechercher un soulagement avec le cannabis. Un mauvais sommeil et un manque de sommeil provoquent des changements physiologiques dans le corps après seulement une nuit. Ils entraînent des temps de réaction plus lents, des performances cognitives réduites, moins d’énergie, une douleur et une inflammation aggravées. Dans de nombreux cas, une suralimentation ou des envies de glucides « réconfortants ».
Une étude du collège de Babson
En 2014, le collège Babson a réalisé une étude à laquelle de nombreux scientifiques ont participé. Ils ont noté qu’environ 50 % des consommateurs de cannabis à long terme (plus de 10 ans) déclarent utiliser du cannabis comme somnifère. Parmi les patients atteints de troubles insomniaques, plusieurs consomment de la marijuana à des fins médicales. 48% d’entre eux déclarent utiliser du cannabis pour soulager l’insomnie. Ils ont aussi déclaré que cette consommation les aidait énormément à gérer leurs problèmes.
Étude de Thomas Roth (2007)
Dans son étude sur l’insomnie (Insomnia: Definition, Prevalence, Etiology, and Consequences) de 2007, Thomas Roth révèle que 40% des insomniaques souffrent également d’autres troubles. Entre autres : d’anxiété et de dépression ou un autre d’un trouble psychiatrique. En revanche, il signale que les personnes qui souffrent de troubles de l’humeur qui consomment du cannabis ont les taux les plus élevés de bienfaits pour le sommeil à 93 %.
Babson et Bonn-Miller, (2014)
Dans leur étude de 2014, Babson et Bonn-Miller ont noté que les personnes souffrant d’un manque de sommeil dû à un syndrome post-traumatique bénéficient d’une consommation de cannabis. Une telle consommation leur serait bénéfique à plus d’un titre. Par exemple, la consommation de cannabis soulagerait leur accès de panique, les réduisant énormément. Mais aussi leur manque de sommeil serait moindre après fumer un joint.
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Selon leur étude, les patients consommant du cannabis avaient deux fois et demie plus de chance de guérir que ceux qui n’en utilisaient pas.
Thomas d’Aquin
« Le chagrin peut être atténué par un bon sommeil. » Ainsi a dit Thomas d’Aquin. D’où l’importance du sommeil.
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